Tant que n’aura pas retenti l’appel à la modernité lancé par Baudelaire dans son « Salon de 1845 », destiné à faire prendre conscience aux artistes de la nécessité « d’arracher à la vie moderne son côté épique… », les peintres n’auront pour objectif que celui de satisfaire les commandes du Roi, des princes ou de l’Église.
L’Antiquité, les Testaments ou l’exotisme seront les sources de l’inspiration des artistes qui, à l’abri de la future invention de la photographie, du développement de la chimie et de l’abondance du principal outil du peintre, la couleur, de l’apparition du moyen de transport rapide, resteront les témoins des fastes royaux.
Les rois-mécènes sauront toujours choisir les plus talentueux parmi les artistes pour glorifier les splendeurs de leur règne. Les choses se gâteront avec la République.
La connaissance parfaite, par l’apprentissage dans les ateliers, des diverses contraintes de la technique picturale : le mur, la composition, le dessin, la couleur, la perspective, l’anatomie, la maîtrise des humanités… imposeront naturellement la nécessité absolue du « savoir-peindre ».